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 Un arrière grand oncle disparu en Mer Méditérannée

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Mireille
Admin
Mireille

Date d'inscription : 14/11/2012
Age : 62
Localisation : 77290 Mitry Mory

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MessageSujet: Un arrière grand oncle disparu en Mer Méditérannée    Un arrière grand oncle disparu en Mer Méditérannée  EmptyJeu 28 Aoû - 13:47:32

Bonjour à tous,

 Voici l'histoire de la disparition en mer de mon arrière grand oncle pendant le conflit de 14-18. J'ai fait beaucoup de recherches sur cette histoire et retrouver des documents sur cette triste journée.
Je tiens d'ailleurs à rendre un immense hommage à MARIE notre amie car sans elle, et la récupération du registre militaire de mon arrière grand oncle, je n'aurais jamais pu retrouver tous ceci [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] MARIE [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Mort pour la France, mon arrière grand oncle qui appelé comme réserviste en 14-18, dû s'embarquer avec son régiment sur le GALLIA en direction de Salonique. Le 4 octobre 1916, le croiseur "Le GALLIA" fût torpillé par un sous marin allemand et coula en peu de temps au large de San-Pietro (Sardaigne). Pour le 59 ème R.I.T., les pertes sont de 331 morts pour 93 rescapés (3/4 de l’effectif) : aujourd’hui 179 noms ont été répertoriés sur la liste des disparus ci-dessous :
* 59ème Régiment d'Infanterie Territoriale, régiment de mon Arrière Grand Oncle SIGUY Charles Armant disparu en mer Méditérannée en 1916 suite au naufrage du Croiseur "GALLIA"
Sergents
- DUPONT Alphonse Pierre, né le 4 avril 1873 à VILLEVÊQUE (Maine-et-Loire). - LHÔPITAL NAVARRE Justin Anne Henri, né le 22 janvier 1876 à NOGENT-sur-MARNE (Val-de-Marne). - RENAULT Charles, né le 20 septembre 1873 à SELLES-sur-CHER (Loir-et-Cher).
Caporaux
- DUMÉNIL Adolphe Louis, né le 31 août 1873 à LEVALLOIS-PERRET (Hauts-de-Seine). - FOURCHAULT Charles Stanislas, né le 18 novembre 1873 à PARIS IXème (Seine). - LEROY Henri Paul René, né le 18 janvier 1873 à TOURS (Indre-et-Loire). - SUZINEAU Omer Adolphe, né le 23 janvier 1873 à BOURGNEUF (Charente-Maritime).
Soldats de 1ère classe
- MARQUIS René, né le 22 mars 1873 à GENNES (Maine-et-Loire). - MERCIER Louis Joseph, né le 29 mars 1873 à VIVY (Maine-et-Loire). - MORET Louis François Désiré, né le 24 septembre 1873 à Les BORDES (Loiret). - PLAULT Mercure Adrien, né le 17 juin 1873 à ARGY (Indre).
Soldats de 2ème classe
- ADLE Pierre Louis, né le 3 avril 1873 à VAIGES (Mayenne). - ALLAIRE Pierre, né le 1er juillet 1873 à BEAUFORT-en-VALLÉE (Maine-et-Loire). - ALSON Henri Baptiste, né le 18 août 1873 à TRÉLAZÉ (Maine-et-Loire). - ARCETTI Alphonse Félix, né le 9 juillet 1873 à COMPIÈGNE (Oise). - ARDHUISE François Auguste, né le 1er septebre 1873 à BRANSLES (Seine-et-Marne). - ARNAULT Charles Sulpice, né le 19 janvier 1873 à MAUZÉ-sur-le-MIGNON (Deux-Sèvres). - AUZANNEAU Émile, né le 30 décembre 1873 à SILLARS (Vienne). - BAGUET Jules Comélien, né le 22 mars 1873 à (illisible) (Aube). - BAILLERGEAU Pierre, né le 1er février 1873 à (illisible) (Vienne). - BALU Alexandre Victor, né le 5 mai 1873 à WISSOUS (Essonne). - BAROUX Émile Paulin Alphonse, né le 12 février 1873 à LADON (Loiret). - BAUCHET Alfred Henri, né le 7 mai 1873 à VILLEPARISIS (Seine-et-Marne). - BEAUBOIS Prosper Prudent, né le 4 avril 1873 à CERNOY-en-BERRY (Loiret). - BÉCHON Constant Daniel, né le 11 décembre 1873 à BENASSAY (Vienne). - BÉDOUARD Louis Alexandre, né le 1er septembre 1875 à SAINT-MICHEL (Charente). - BÉGUIN Germain François, né le 31 juillet 1873 à QUIERS-sur-BÉZONDE (Loiret). - BEILLON Désiré André, né le 13 août 1873 à SAINT-SYMPHORIEN (Indre-et-Loire). - BÉNARD Ernest Georges, né le 7 octobre 1873 à GY-les-NONAINS (Loiret). - BERTHAUT Alphonse, né le 3 février 1873 à CHÂTEAU-LANDON (Seine-et-Marne). - BERTHIER Louis Alexandre, né le 13 avril 1873 à La COUR-MARIGNY (Loiret). - BIAUVOIS Arthur Victor Claude, né le 27 octobre 1873 à BEAUMONT-sur-OISE (Val d'Oise). - BILLAULT Omer Edmond Paul, né le 20 juillet 1873 à SAINT-HILAIRE-sur-PUISEAUX (Loiret). - BIZOT François, né le 1er août 1873 à CHAMPCEVRAIS (Yonne). - BODARD Joseph François, né le 13 août 1873 à BÉCON-les-GRANITS (Maine-et-Loire). - BOMBERAULT Victor Magloire, né le 31 juillet 1873 à LION-en-SULLIAS (Loiret). - BOUCHER François Elie, né le 18 avril 1873 à MÉZANGERS (Mayenne). - BOUCHER Pierre Clément André, né le 10 mars 1873 à Les BORDES (Loiret). - BOUCHEZ Charles Henri, né le 8 juillet 1873 à PARIS XVIIème (Seine). - BOUDOT Jean, né le 15 août 1873 à BOURBON-LANCY (Saône-et-Loire). - BOULIN Armand, né le 9 juin 1873 à SAINT-BENOÎT (Vienne). - BOURBAULT Eugène Etienne, né le 18 mai 1873 à SAINT-JULIEN-du-SAULT (Yonne). - BOURRÉ Hippolyte, né le 31 mai 1873 à AMBOISE (Indre-et-Loire). - BOURREAU Patrice Amilcar, né le 8 septembre 1873 à BOUGY-lès-NEUVILLE (Loiret). - BOURSAULT Jean, né le 21 février 1873 à POULIGNY-NOTRE-DAME (Indre). - BOUVRANDE Arthur, né le 29 avril 1873 à MAY-en-MULTIEN (Seine-et-Marne). - BREUZIN Louis Maxime, né le 27 novembre 1873 à CHISSAY-en-TOURAINE (Loir-et-Cher). - BRUCY Auguste Désiré, né le 20 novembre 1873 à SAINT-BENOÎT-sur-LOIRE (Loiret). - BRUNEAU Paul Joseph, né le 14 mai 1873 à La FONTAINE-SAINT-MARTIN (Sarthe). - BRUSSELLE Julien, né le 24 avril 1873 à ... (Aisne). - CADOT Joseph Eloi Claude Clotaire, né le 23 septembre 1873 à CONCHY-les-POTS (Oise). - CAGNARD Léon Eugène Louis, né le 22 juillet 1873 à PARIS XIème (Seine). - CAULIEZ Georges Jules, né le 14 février 1873 à PARIS XIVème (Seine). - CESBRON Louis Mathurin , né le 18 juin 1873 à SAINT-GEORGES-du-PUY-de-la-GARDE (Maine-et-Loire). - CHALIGNÉ Émile, né le 23 septembre 1873 à Le MANS (Sarthe). - CHAMBAT Léon Désiré, né le 2 août 1873 à LORCY (Loiret). - CHANSON Victor François, né le 12 septembre 1873 à VILLIERS-au-BOUIN (Indre-et-Loire). - CHAPEAU Jean Baptiste Lézin, né le 23 septembre 1873 à SEGRÉ (Maine-et-Loire). - CHARBONNEL François, né le 6 septembre 1873 à La SALLE-de-VIHIERS (Maine-et-Loire). - CHARBONNIER Auguste, né le 28 août 1873 à SAINT-PRIVÉ (Yonne). - CHENAIS Auguste, né le 5 janvier 1873 à YVRÉ-l'ÉVÊQUE (Sarthe). - CHENAL-BASTIAN Jean François, né le 21 février 1873 à ENTREMONT (Haute-Savoie). - CHÉRON Alexandre, né le 22 mars 1873 à DAMPIERRE-en-BURLY (Loiret). - CHIPAULT Sylvain Pierre, né le 18 septembre 1873 à MOULINS-sur-CÉPHONS (Indre). - CHUPIN Honoré Firmin, né le 2 novembre 1873 à CHOLET (Maine-et-Loire). - CLÉDAT Horace André, né le 19 février 1873 à PARIS XVIIème (Seine). - COLAS Pierre Victor, né le 18 octobre 1873 à ANGRIE (Maine-et-Loire). - COLLUMEAU Jean Louis Désiré, né le 4 septembre 1873 à CHEVANNES (Loiret). - COLMON Gabriel, né le 7 décembre 1873 à SPÉZET (Finistère). - CORNET Ludovic Paulin, né le 4 novembre 1873 à SAINT-LOUP-d'ORDON (Yonne). - COTTEREAU Auguste, né le 30 avril 1873 à JARZÉ (Maine-et-Loire). - COUDRAIS Jean françois Théodore, né le 5 mai 1873 à CHAMPTOCEAUX (Maine-et-Loire). - COULÉON Louis, né le 17 novembre 1873 à VARENNES-sur-LOIRE (Maine-et-Loire). - COURANT Henri Ludovic, né le 13 mars 1873 à CHANZEAUX (Maine-et-Loire). - COURDURIÉ Frédéric, né le 7 février 1873 à PARIS Xème (Seine). - COURONNET Louis, né le 7 février 1873 à PARIS Xème (Seine). - COUTELLIER Henri Alexandre, né le 3 septembre 1873 à SAINT-FLORENT (Loiret). - CRÉPIN Baptiste, né le 22 mars 1873 à ORVILLE (Indre). - DARAGON Louis Sylvain, né le 6 août 1873 à NAZELLES-NÉGRON (Indre-et-Loire). - DARGERY Arsène Célestin, né le 14 mai 1873 à GUILLY (Loiret). - DAVID François Cyrille, né le 9 juillet 1873 à OUSSOY... (Loiret). - DELESTRE Louis Eugène, né le 28 février 1873 à PRUILLÉ (Maine-et-Loire). - DÉLICE Armand Octave Émile, né le 23 février 1873 à PARIS XXème (Seine). - DEPOORTÈRE Léon Alphonse, né le 7 juin 1875 à ROUBAIX (Nord). - DEROUET Edouard Joseph, né le 12 janvier 1873 à ... (Loir-et-Cher). - DESLIN François Victor, né le 12 décembre 1873 à FORGES (Maine-et-Loire). - DESMEUZES Anatole, né le 26 avril 1873 à VILLENEUVE-le-DONDAGRE (Yonne). - DESPLANCHES 2mile Henri, né le 16 novembre 1873 à Les CHOUX (Loiret). - DESPRÉS Auguse Ernest, né le 7 juillet 1873 à FILLÉ (Sarthe). - DRIARD Louis, né le 9 mars 1873 à MÉZIÈRES-sous-BELLEGARDE (Loiret). - DUAULT Clément Henri, né le 23 mars 1873 à GIZEUX (Indre-et-Loire). - DUBAS Joseph Guy, né le 20 avril 1873 à TIERCÉ (Maine-et-Loire). - DUFAUD Julien Frédéric, né le 19 juin 1873 à VILLEBOUGIS (Yonne). - DUPRÉ François Toussaint, né le 1er novembre 1873 à BOISMORAND (Loiret). - DUTEIL Nazaire, né le 29 octobre 1873 à BUSSY-en-OTHE (Yonne). - FARDEAU Victor Benjamin, né le 3 février 1873 à CHEMILLÉ (Maine-et-Loire). - FARNAULT Albert, né le 22 mars 1873 à CORQUILLEROY (Loiret). - FERRU Constant, né le 6 octobre 1873 à MONNAIE (Indre-et-Loire). - FEUILLU Romains Thiers, né le 18 février 1873 à MAROLLES-en-BEAUCE (Essonne). - FILLATREAU Pierre, né le 18 octobre 1873 à FONTEVRAUD-l'ABBAYE (Maine-et-Loire). - FONTAINE Augustin, né le 26 août 1873 à VILLIERS-SAINT-BENOÎT (Yonne). - FONTAINE Émile Léon, né le 19 novembre 1873 à MONNAIE (Indre-er-Loire). - FOUCHARD Maurice Honoré Clément Oscar, né le 4 octobre 1874 à MORAND (Indre-et-Loire). - FOUCHET Jean, né le 27 février 1873 à JEU-les-BOIS (Indre). - FROMIAU Joseph, né le 18 novembre 1873 à NOIZAY (Indre-et-Loire). - FROUIN Paul Aimé, né le 1er mars 1873 à CORON (Maine-et-Loire). - FUARD Sulpice Joseph, né le 19 janvier 1873 à Le MOULINET-sur-SOLIN (Loiret). - GANNAT Pierre, né le 21 août 1873 à ... (Nièvre). - GARNIER Charles Alexandre, né le 23 juin 1873 à POITIERS (Vienne). - GATILLON Honoré, né le 2 octobre 1873 à La CHAPELLE-BLANCHE-SAINT-MARTIN (Indre-et-Loire). - GAUDRY Basile Victor, né le 16 août 1873 à CERDON (Loiret). - GAUTHIER Eugène, né le 15 juin 1873 à SAINT-HILAIRE-les-ANDRÉSIS (Loiret). - GENDRON Raphaël Maurice, né le 22 septembre 1873 à CHÂTEAU-du-LOIR (Sarthe). - GEOFFROY Alfred Denis Alphonse, né le 12 août 1873 à SÉZANNE (Marne). - GIRARD Abel Henri Jules, né le 1er juillet 1873 à SAINT-BENOÎT-sur-LOIRE (Loiret). - GIRARD Jules Eugène, né le 31 mars 1873 à Les CHOUX (Loiret). - GIRAUDY Charles Aristide, né le 30 janvier 1873 à SAINT-YRIEIX-les-BOIS (Creuse). - GOGET Ernest Désiré, né le 25 janvier 1873 à NANCRAY-sur-RIMARDE (Loiret). - GONTARD Louis Joseph, né le 22 mai 1873 à LONGJUMEAU (Essonne). - GRASSET Charles Daniel, né le 7 septembre 1873 à PARIS XVème (Seine). - GRÉGOIRE Camille, né le 17 octobre 1873 à BEAUCHAMPS-sur-HUILLARD (Loiret). - GRENÈCHE Charles Gustave, né le 11 décembre 1873 à PARIS Xème (Seine). - GROS Jean Félix Marcel Raoul, né le 7 mai 1873 à DIJON (Côte-d'Or). - GUÉRIN Jacques François, né le 9 mars 1873 à VERRI (Maine-et-Loire). - GUESSARD Armand Jacques Désiré, né le 21 juin 1873 à SAINT-MARTIN-de-la-PLACE (Maine-et-Loire). - GUICHET Eléonore Marie Firmin, né le 6 juillet 1873 à CHAVAGNES (Maine-et-Loire). - GUILBAULT Casimir Joseph, né le 4 décembre 1873 à Le VOIDE (Maine-et-Loire). - GUILLEUX Henri Denis (ou Louis?), né le 12 janvier 1873 à ÉVRON (Mayenne). - GUYON Alphonse, né le 17 février 1873 à BOISSY-aux-CAILLES (Seine-et-Marne). - HENNECHART Ovide, né le 18 octobre 1873 à BRAINE (Aisne). - HÉRISSON Émile, né le 28 juin 1873 à BLÉRÉ (Indre-et-Loire). - HOCH Victor, né le 6 août 1874 à PARIS XIème (Seine). - HOUDAYER Clément, né le 9 mai 1873 à ÉCOMMOY (Sarthe). - HOULETTE Jean Baptiste Adolphe Albert, né le 5 février 1873 à PARIS Vème (Seine). - HUET Émilien, né le 24 décembre 1873 à SAINT-LOUP-d'ORDON (Yonne). - JACQUEMARD Armand Louis, né le 27 octobre 1873 à CHAMPCEVRAIS (Yonne). - JAILLARD Lucien Eugène, né le 9 février 1873 à MEIGNEUX (Seine-et-Marne). - JAMET Léon Camille, né le 1er novembre 1873 à BRIARE (Loiret). - JARLIER Modeste, né le 15 juin 1873 à BLÉNEAU (Yonne). - JOIGNEAU Désiré, né le 9 octobre 1873 à PRÉCY-sur-VRIN (Yonne). - JOUANNET Louis Henri, né le 8 juillet 1873 à PARIS IVème (Seine). - JOULIN Narcisse, né le 20 décembre 1873 à BANNAY (Cher). - KARMAN Ernest Eugène, né le 19 juin 1875 à PARIS XXème (Seine). - LACOUR Albert Désiré, né le 21 août 1873 à SOISY-sous-MONTMORENCY (Val-d'Oise) - LAMBERT Joseph Eugène, né le 11 janvier 1873 à BOYNES (Loiret). - LAMÉ Clodomir Arthur Léon, né le 8 juin 1873 à BÉVILLE-le-COMTE (Eure-et-Loir). - LAMOTTE Camille Alexandre, né le 21 février 1873 à VILLEMARÉCHAL (Seine-et-Marne). - LANDRON Auguste, né le 7 septembre 1873 à La CORNUAILLE (Maine-et-Loire). - LAUNAY Auguste Charles Henri, né le 31 juillet 1873 à SARGÉ-sur-BRAYE (Loir-et-Cher). - Le BALIER Etienne, né le 28 février 1875 à BREST (Finistère). - LEBLÉ Léon, né le 6 avril 1873 à SAMMARCOLLES (Vienne). - LEBOEUF Alexandre Jules, né le 28 mars 1873 à SAINT-MAURICE-sur-FESSARD (Loiret). - LECOMTE Joseph Jean Baptiste, né le 19 novembre 1873 à PALLUAU-sur-INDRE (Indre). - LEFORT Pierre Joseph, né le 22 décembre 1873 à CHAUDEFONDS-sur-LAYON (Maine-et-Loire). - LEGENDRE François Émile, né le 19 octobre 1873 à La BUSSIÈRE (Loiret). - LÉGER François Alexandre, né le 4 octobre 1873 à VILLEFRANCHE (Yonne). - LEGRAND François Xavier, né le 9 septembre 1873 à LANDROFF (Moselle). - LELIÈVRE Gabriel Christophe, né le 18 décembre 1873 à COMBRÉE (Maine-et-Loire). - LEROUX Augustin Joseph, né le 3 septembre 1873 à SAINT-MARTIN-de-la-PLACE (Maine-et-Loire). - LEROY Eugène, né le 23 octobre 1873 à OUZOUER-sur-TRÉZÉE (Loiret). - LEVEAU Auguste Alphonse, né le 28 octobre 1873 à PANTIN (Seine-Saint-Denis). - LIGERON Eugène Louis Désiré, né le 2 mars 1873 à FLAGY (Seine-et-Marne). - LIVENAIS Louis Julien, né le 15 juin 1873 à THORIGNÉ-d'ANJOU (Maine-et-Loire). - LORIER Auguste Marie Joseph, né le 7 octobre 1873 à ARMAILLÉ (Maine-et-Loire). - MANCEAU René Joseph, né le 7 août 1873 à MAROLLES-lès-SAINT-CALAIS (Sarthe). - MARQUENET Émile Charles, né le 16 mai 1874 à PARIS IIIème (Seine). - MARTIN Adam, né le 7 novembre 1873 à NONANCOURT (Eure). - MARTIN Louis, né le 3 janvier 1873 à VANDENESSE (Nièvre). - MATHIEU Eugène, né le 15 novembre 1873 à MOTCORBON (Loiret). - MAZURIER Louis, né le 16 juillet 1873 à PARIS XVIIème (Seine). - METTON Désiré, né le 24 juillet 1873 à BALLAN-MIRÉ (Indre-et-Loire). - MIGNOT Jules Louis, né le 26 mars 1873 à SAINTE-COLOMBE (Seine-et-Marne). - MOLDAT Alphonse Alexis, né le 29 octobre 1873 à CUDOT (Yonne). - MOREAU Paul Alexandre, né le 27 août 1873 à VERLIN (Yonne). - MORISSET Victor Hippolyte, né le 7 octobre 1873 à RONCHÈRES (Yonne). - MOURLON Léon Michel, né le 29 septembre 1873 à BRIARE (Loiret). - NEVEU Émile Thomas, né le 14 avril 1873 à BRIOLLAY (Maine-et-Loire). - PAILLARD Henri, né le 22 février 1873 à BEAUMONT-du-GÂTINAIS (Seine-et-Marne). - PANARD Louis Alexandre, né le 6 mai 1873 à PARIS XIème (Seine). - PERON Alexandre, né le 8 mars 1873 à LANGESSE (Loiret). - PERRIOT René Edouard, né le 24 mars 1873 à VERRUE (Vienne). - PETITPAS Louis Charles, né le 20 septembre 1873 à MAGNY-en VEXIN (Val-d'Oise). - PLUCHON Alexandre René, né le 11 octobre 1873 à SULLY-sur-LOIRE (Loiret). - POILÂNE François Jules Louis, né le 27 novembre 1873 à Le FUILET (Maine-et-Loire). - POINTEREAU Jules Albert, né le 22 décembre 1873 à PANTIN (Seine-Saint-Denis). - POIRET Léon Ferdinand, né le 28 septembre 1873 à MONTMARTIN (Oise). - POIRIER Alfred Louis, né le 10 décembre 1873 à PELLOUAILLES-les-VIGNES (Maine-et-Loire). - POIRIER Louis Constant, né le 2 février 1873 à MONTCORBON (Loiret). - POMPONNE Alphonse, né le 14 mai 1873 à VILLECIEN (Yonne). - PRESLE Louis Auguste, né le 16 septembre 1873 à VILLEMOUTIERS (Loiret). - PROTIN Pierre Désiré Moïse, né le 9 juin 1873 à GLÉNOUZE (Vienne). - PROUST Henri Émile, né le 15 avril 1873 à ORLÉANS (Loiret). - PROVENCE Henri Louis, né le 3 avril 1873 à RUPÉREUX (Seine-et-Marne). - RABREAU Eugène Constant, né le 15 juin 1873 à ARQUIAN (Nièvre). - RAGU Jules Isidore Emilien, né le 20 décembre 1873 à CERNOY-en-BERRY (Loiret). - RENAUD Maximilien, né le 10 juillet 1873 à ... (Yonne). - RENAULT Constant, né le 29 mai 1873 à LORRIS (Loiret). - RIBOU Victor Auguste, né le 29 octobre 1873 à SOLESMES (Sarthe). - RICHARD Émile Auguste, né le 21 juin 1873 à SAINT-MATHURIN-sur-LOIRE (Maine-et-Loire). - RIVAUX Louis Jacques, né le 12 juin 1873 à SEGRÉ (Maine-et-Loire). - RIVIÈRE Henri Auguste, né le 18 septembre 1873 à VERNANTES (Maine-et-Loire). - ROBICHON Etienne Michel (Marcel), né le 28 juin 1873 à La CHAPELLE-d'ALIGNÉ (Sarthe). - ROBIN Eugène, né le 13 juillet 1873 à ROUGEOU (Loir-et-Cher). - ROBYN Fernand Gaston, né le 18 avril 1873 à PARIS XIVème (Seine). - ROCHARD Désiré, né le 10 septembre 1873 à DOUÉ-la-FONTAINE (Maine-et-Loire). - ROUSSEAU Gustave, né le 24 mai 1874 à METTRAY (Indre-et-Loire). - ROY Charles Jules, né le 20 octobre 1873 à NEUVY-SAUTOUR (Nièvre). - ROY Georges Pierre, né le 13 juin 1873 à CHÂTEAU-RENAULT (Indre-et-Loire). - SAUVALLE Charles Alfred, né le 6 avril 1873 à CREIL (Oise). - SÉVERIN Henri Pierre, né le 11 mai 1873 à MARIGNÉ-PEUTON (Mayenne). - SIGUY Charles Amand, né le 19 août 1873 à Les LILAS (Seine-Saint-Denis). - SIRON Ernest Léon, né le 19 février 1873 à SAINT-VALÉRIEN (Yonne). - SIROT Auguste, né le 29 mars 1873 à SILLARS (Vienne). - SOULIER Léonard, né le 29 mai 1873 à SAINT-LÉONARD-en-BEAUCE (Loir-et-Cher). - STOLZ Joseph, né le 2 juin 1873 à PARIS XIIème (Seine). - TALOTTE Arthur, né le 26 mars 1873 à MICHERY (Yonne). - TAVERNE Joseph Désiré, né le 23 novembre 1873 à SEUGY (Val-d'Oise). - TERRIER Maximilien, né le 3 mai 1873 à PERREUX (Yonne). - THÉBAULT Pierre, né le 2 mai 1873 à ASLONNES (Vienne). - THÉBAUT Sylvain, né le 28 août 1873 à VILLE.... (Loiret). - THIERRY Augustin, né le 18 mars 1873 à CHABRIS (Indre). - THIERRY Pierre, né le 21 juillet 1873 à COURTENAY (Loiret). - TOUSOT Charles, né le 5 octobre 1873 à TILOU (Deux-Sèvres). - TRÉCUL Joseph Louis Justin Clément, né le 2 avril 1873 à CHAUVIGNY-du-PERCHE (Loir-et-Cher). - VAILLANT René Etienne, né le 27 octobre 1873 à BRAIN-sur-LONGUENÉE (Maine-et-Loire). - VALLADE Jean, né le 3 avril 1873 à SAUZÉ-VAUSSAIS (Deux-Sèvres). - VALLON Joseph eugène, né le 8 août 1873 à FEINGS (Loir-et-Cher). - VAVASSEUR Antoine Joseph, né le 28 janvier 1873 à PARIS VIIIème (Seine). - VERBUCKEN Pierre Joseph, né le 5 décembre 1873 à ANVERS, BELGIQUE. - VIBERT Louis François, né le 28 novembre 1873 à GI... (Loiret). - VIEL Léopold Émile, né le 17 juin 1873 à MERRY-la-VALLÉE (Yonne). - VIGNÉ Alphonse, né le 25 mars 1873 à CHARENTON-le-PONT (Val-de-Marne). - VILGRAIN Alphonse Anatole, né le 4 septembre 1873 à FONTAINE-MILON (Maine-et-Loire). - VILLANOVA Georges Jean Antoine, né le 23 février 1873 à PARIS XIVème (Seine). - VITEAU Charles Louis Auguste, né le 14 septembre 1873 à ASNIÈRES-sur-OISE (Val-d'Oise). - VIVIANT Jules Eugène, né le 20 mars 1873 à SAINT-ANTOINE-du-ROCHER (Indre-et-Loire).
J'ai fait beaucoup de recherches consernant cet épisode dramatique qui toucha directement ma famille. Tout d'abord voici quelques photos du "gallia" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le Gallia était un paquebot transatlantique français de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique lancé en 1913. C'était un des plus grands navires construits avant la Première Guerre mondiale, mesurant 182 mètres, jaugeant 15 000 tonnes et ayant une vitesse de 18 nœuds. Transformé en transport de troupes pendant la Première Guerre mondiale, il fut torpillé et coulé en 1916 en Méditerranée par un sous-marin allemand, faisant 1740 victimes. Sa construction débuté en 1912 pour la Sud-Atlantique au chantier naval de la Seyne-sur-Mer. Il est lancé le 26 mars 1913.
Le navire a 6 ponts et a une capacité de 300 passagers de première classe, 106 de deuxième et 80 de troisième. L'entrepont accueillait 600 émigrants. Comme son sister-ship le Lutetia qui assurait la même ligne, il se caractérise par ses 3 cheminées jaunes sur lesquelles sont peintes un coq rouge.
Il est destiné à desservir l'Amérique du Sud. Il assurera le trajet Bordeaux - Rio en 10 jours et Bordeaux-Buenos-Aires en 13 jours.
8 mois plus tard, le 29 novembre, il quitte Bordeaux pour son voyage inaugural vers le Río de la Plata (Argentine).
En 1915, comme beaucoup d'autres bâtiments, il est réquisitionné pour assurer le transport de troupes. Il est transformé en croiseur auxiliaire, et naviguera pour l'Armée d'Orient en Méditerranée.
Le 3 octobre 1916, le convoyeur le Guichen n'ayant pu l'attendre à la suite d'un incident, il part seul de Toulon vers Salonique (Grèce), avec à son bord 2 350 personnes (1 650 soldats français, 350 soldats serbes et 350 marins).
Le 4 octobre, un message parvient au Gallia, le prévenant de la présence d'un sous-marin ennemi venant des Baléares et se dirigeant vers la mer Adriatique. Le lieutenant de vaisseau Kerboul, commandant du navire, fait aussitôt modifier la route pour éviter la rencontre. Le Gallia se trouve entre les côtes de Sardaigne et la Tunisie, lorsqu'une torpille vient le toucher par le travers de la cale avant, chargée de munitions. L'explosion est considérable et le navire coule en moins de quinze minutes. La torpille avait été lancée par le sous-marin allemand U-35, commandé par le Kapitän-Leutnant Lothar von Arnauld de La Perière.
Le 5 octobre, le Châteaurenault aperçoit des rescapés ; il réussit à recueillir près de 600 personnes.
Le croiseur auxiliaire sera cité à l'ordre de l'armée dans le Journal officiel du 5 décembre 1919 avec le texte suivant : « Le Croiseur auxiliaire Gallia : torpillé le 4 octobre 1916 par un sous-marin ennemi, au large de San-Pietro (Sardaigne), alors qu'il transportait des troupes. Tous à bord ont donné le plus bel exemple de courage, de sang-froid et de discipline. » (source [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien])
Voici le Microfilm du journal de bord de l'U-35 en date du 4.10.1916 de Amiral Lothar von Arnauld de la Perière [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Transcription du microfilm :[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
En résumé :
Le Commandant von Arnauld écrit qu'à 17h50, par mer calme, il a vu apparaître un grand navire et a pris la plongée. Coque noire, superstructures grises, 3 cheminées, pas d'escorte. Le navire marche en zigzags avec une route moyenne au sud pas de doute, c'est le croiseur auxilliaire Gallia. Il ne reste qu'une torpille dans le tube AR de l'U-35 et le Gallia s'éloigne très vite. Soudain, au cours d'un changement de cap il abat vers le sous-marin. Le commandant décide alors d'attaquer et se positionne pour lancer à une distance de 800m. sous un angle de 90°avec une immersion de la torpille à 3m alors que le Gallia file à 18-20 noeuds. Après une course de 50 sec. coup au but sur tribord arrière.
A travers le périscope contre lequel le Gallia ouvre le feu, von Arnauld peut apercevoir que les ponts du navire sont noirs de soldats. Il estime que les projectiles tirés contre lui sont de calibre 100 à 150mm. Le Gallia s'enfonce par l'arrière et coule en 20 minutes. La nuit tombe, l'U-35 s'éloigne en plongée puis fait surface et reprend sa route.
Commentaire personnel : Il était impensable d'envisager de porter une quelconque assistance à tous ces hommes en perdition. Qu'aurait pu faire le sous-marin au vu de sa taille face à plus de 2000 naufragés ? Le lendemain, le croiseur Chateaurenault entouré de quelques petites unités sauvait environ 1300 hommes en majorité des troupes françaises et serbes. (Microfilm, Transcription et traduction tirés du site [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] )
Voici maintenant le Rapport de l'enseigne de vaisseau Le Courtois du Manoir, officier en second du Gallia : "Le 3 octobre 1916, le Gallia a embarqué à Toulon environ 2 050 passagers à destination de Salonique. Il y avait 1 550 soldats français, 350 serbes et à peu près 50 marins.
Il faisait complètement nuit quand nous sommes sortis des passes et nous avons aussitôt pris l'allure de nuit à 75 tours, soit 15 nœuds, en suivant les routes prescrites. Je me suis assuré alors que tous les passagers avaient reçu une ceinture de sauvetage. Le lendemain matin à 4 heures, j'ai pris le quart jusqu'à 8 heures. Au jour vers 5 h 45, j'ai mis les machines à 85 tours, soit 17 nœuds et j'ai commencé à faire des embardées de 50° tous les 1⁄4 d'heure autour de la route moyenne le 5.8 E., ce qui donnait une vitesse de 15 nœuds sur le fond. Je n'ai rien vu pendant ce quart. À 8 heures, le Commandant m'a dit : « Pour le passage de San Pietro, vous ferez doubler les quarts, c'est un passage dangereux. » Je suis descendu de la passerelle et j'ai été parler au Capitaine (Hyacinthe de Couessin) qui était le plus ancien officier de l'armée présent à bord et je lui ai indiqué les endroits où il devait faire réunir les troupes en cas d'évacuation du bâtiment. Puis je l'ai prié de donner l'ordre à ses hommes de s'y rendre à titre d'exercice. Quand il me fut rendu compte que les hommes étaient réunis, je suis passé partout moi-même, faisant à chaque groupe les recommandations qui me paraissaient les plus indispensables. J'ai constaté que la plupart des hommes n'avaient pas leur ceinture de sauvetage sur eux. J'ai alors donné l'ordre formel d'avoir sur eux leur ceinture jour et nuit et attachée comme elle doit l'être. Rien de particulier ne s'est passé jusqu'à 14 h 15, heure de l'appel du Guichen signalant un sous-marin sur notre route à 15 milles en avant de nous. J'étais à ce moment sur la passerelle et nous étions dans le Sud de San Pietro, dont nous étions passés à 9 m. 15 dans l'Ouest vers 13 h 45. Le Commandant m'a dit alors : « C'est un sous-marin qui vient de l'ouest et qui rentre ; nous allons venir à l'ouest. » Puis, à la réflexion, le Commandant a pensé que ce sous-marin devait voir nos cheminées au-dessus de l'horizon, le temps était remarquablement clair, et qu'ainsi il nous voyait venir à droite. Il m'a dit alors : « Assurez-vous que nos hommes veillent bien. Il y aura un passage dangereux entre 17 h 15 et 18 h 30. Vous monterez sur la passerelle. » Je suis alors descendu de la passerelle et j'ai fait des rondes recommandant aux hommes de veille de faire la plus grande attention. Je me suis assuré plusieurs fois que mes ordres étaient exécutés.
À 17 h 15 je suis monté sur la passerelle. J'ai regardé la carte, et autant que je me le rappelle, les routes étaient depuis 14 h 5 : 14 h.15, W.- 15 h.15, S.45 W.- 16 h.30 Sud - vitesse 17 nœuds - embardées de 50° tous les 1⁄4 d'heure - vitesse sur le fond 15 nœuds. À 17 h 44 exactement, j'étais à bâbord avec le Commandant et le chef mécanicien, quand un homme a crié « une torpille par tribord ». Le Commandant a aussitôt crié avant d'avoir rien vu « À gauche toute », puis presque aussitôt après, comme nous arrivions à tribord : « Nous sommes fichus ». La torpille n'était plus en effet qu'à quelques mètres de nous. Le Commandant a manœuvré les machines et je crois me rappeler qu'il a mis bâbord en arrière toute, puis tribord en arrière toute. À ce moment l'explosion s'est produite. Elle a été violente, mais j'avoue que je m'attendais à un bruit plus fort et surtout à un ébranlement plus grand du bâtiment. Le Commandant a alors mis le télégraphe des machines sur « Attention », puis a donné l'ordre d'évacuation. La torpille avait touché par le travers de la cale arrière, ce qui a permis un gros dégagement d'air par en haut et a empêché les cloisons étanches de céder. Aussitôt j'ai quitté la passerelle et me suis rendu sur le pont des embarcations, en criant aux hommes qui montaient : « Coupez partout les saisines des embarcations et radeaux ». Après avoir constaté que mon ordre était exécuté, je me suis rendu dans les logements des troupes du pont B et j'ai dit aux soldats : « Mettez-vous en rang comme je vous ai placés ce matin ». J'ai alors admiré le sang-froid de ces hommes qui, sans un cri, sans un murmure se sont placés comme je leur disais. J'ai ajouté : « Enlevez vos bandes et vos souliers ». Puis je suis allé à l'arrière du pont B. Là j'ai vu le mécanicien de 2e classe Acher qui m'a dit : « Toutes les portes étanches sont fermées ». J'ai répondu : « Mais le bateau étale, il ne prend pas de bande ». À ce moment est arrivé le Commandant qui a dit : « Eh ! bien ». Monsieur Acher a alors répondu je crois : « Les machines se remplissent, la cloison va céder ». J'étais étonné de ne pas entendre le crépitement de l'antenne de TSF, mais à ce moment j'ai aperçu nettement à 300 mètres sur l'arrière un périscope. J'ai crié : « Amenez les embarcations » et je me suis précipité à la pièce extrême arrière du pont C pour faire ouvrir le feu. Mais quand je suis arrivé, j'avais de l'eau jusqu'aux chevilles et ne voyais plus rien. J'ai dit : « Jetez-vous à l'eau » et ai essayé de regagner l'avant. Je suis arrivé jusqu'à la grue tribord arrière ; là une cuisine roulante déplacée m'a barré la route. L'eau gagnait de plus en plus. J'ai retiré mon veston en criant à des soldats près de moi : « Larguez tout, à l'eau », puis j'ai perdu pied. À ce moment, j'ai entendu un coup de sirène prolongé et j'ai compris que c'était l'adieu du Commandant. J'ai nagé un peu pour me dégager des remous. Et, à environ 15 mètres, j'ai vu le Gallia dressé verticalement. À ce moment, je suis moi-même disparu et quand je suis remonté il n'y avait plus rien qu'une mer couverte d'embarcations, de radeaux et d'épaves. Le Gallia a coulé à 17 h 57. J'ai nagé alors vers un radeau où j'ai été recueilli par le canonnier Bellot. Nous avons encore recueilli quelques naufragés jusqu'à la nuit. Je savais qu'aucun signal par TSF n'avait été fait et j'ai pensé à armer un canot pour me rendre en Sardaigne. Malheureusement, la nuit est venue et, malgré mes appels réitérés, aucun canot n'a voulu m'accoster. Plusieurs cependant sont passés à portée de voix, dont quelques-uns très peu chargés, mais dans l'obscurité je n'ai pu distinguer qui les montait. Le temps absolument calme nous a permis de passer la nuit sans trop de peine. Vers 21 h j'ai été appelé par mon nom, j'ai cru reconnaître la voix du chef mécanicien M. [L.P.N] Ollivier ; j'ai répondu, mais je n'ai rien entendu ensuite.
Le 5 octobre à l'aube, j'ai vu les embarcations armer leurs avirons et deux groupes se former, l'un allant vers le Sud, l'autre vers le Nord. J'ai regretté qu'aucune d'elles ne vienne près de moi. La situation était assez critique car il n'y avait aucune raison qu'on vienne à notre secours. J'ai aperçu à environ 1 500 mètres de moi un canot qui ne bougeait pas et avait à bord une soixantaine de soldats. J'ai déposé ces hommes sur différents radeaux et j'ai formé un équipage de 30 hommes sachant bien nager. J'ai gardé à bord deux blessés, qui étaient déjà dans le canot et le lieutenant d'infanterie Libis. Il n'y avait malheureusement ni voile, ni compas dans le canot.
À 11 heures je me suis mis en route au nord-est me guidant sur le soleil. J'avais réparti mes hommes en 3 équipes qui se relayaient toutes les demi-heures. Vers 15 h 30 j'ai aperçu un bateau que j'ai reconnu peu après pour être le Châteaurenault. J'ai fait des signaux qui, je crois, n'ont pas été vus. Mais le croiseur faisait route vers le lieu du naufrage et j'avais la presque certitude qu'il avait aperçu les radeaux.
J'ai pensé à faire demi-tour, mais je savais qu'il y avait des canots devant moi et j'ai considéré comme mon devoir de continuer. Vers 17 heures j'ai rejoint un canot, conduit par le docteur Varenne. Ce dernier m'a demandé ce qu'il fallait faire. Il avait à bord une voile et un compas. Nous nous étions éloignés de 14 à 15 milles déjà. Aussi lui ai-je dit de suivre route au nord-est. Il a été convenu que nous échangerions des signaux pas Coston à 0 h et à 3 h. J'ai continué ma route. La nuit je me suis dirigé sur la Polaire et vers 3 heures j'ai vu le feu de San Pietro. À 0 h et à 3 h les signaux convenus furent échangés. Plusieurs fois nous aperçûmes des lueurs de projecteur. Au jour on voyait distinctement la terre et près de nous il y avait le canot n° 8, conduit par le maître de manœuvre et le premier-maître mécanicien Cassaulet. L'embarcation du docteur n'était pas en vue. Je suis arrivé facilement à 8 ou 10 milles de terre. Mais là un courant portant au nord-ouest nous empêchait de gagner et il a fallu mettre deux ou trois hommes sur chaque aviron pour avancer. Nous avons ainsi réussi à dépasser le N.S. du feu de San Pietro, mais un vent frais de nord-ouest s'est levé qui nous a obligé d'atterrir sur l'île d'Antiocco. Pendant ce temps l'autre canot avait mâté et réussi à tourner la pointe sud de San-Pietro. À environ 1 500 mètres de la terre, une tartane de Carlo Forte nous a pris à la remorque et peu après un vapeur qui avait déjà recueilli le canot 8 venait à notre rencontre et nous débarquions en ville à 19 heures. Je tiens à signaler l'accueil particulièrement cordial que nous avons reçu de la population. Mes hommes ont été logés, nourris et vêtus avec la plus grande attention. Monsieur le lieutenant de vaisseau, Capitaine du port, et Monsieur l'agent consulaire se sont particulièrement dévoués.
Sur ma demande ils ont immédiatement signalé le lieu de naufrage du Gallia. Le lendemain à 16 h 30, l’Aldébaran arrivait sur rade. Les autorités ont mis à ma disposition un vapeur pour rejoindre la Normandie qui nous a menés à Bizerte.
Je tiens à signaler l'entrain et le courage des hommes qui sont allés avec moi à l'aviron jusqu'à San Pietro et particulièrement Monsieur le lieutenant Libis, qui nous a aidés autant qu'il a pu.
J'ai constaté de nombreux cas de bravoure et d'abnégation chez les soldats passagers, mais, ne les connaissant pas, il m'est impossible de rapporter leurs noms et je serais même malheureusement incapable de les reconnaître.
Amiral, je ne puis terminer sans rappeler la conduite sublime de notre Commandant, qui voyant tout perdu, s'est suspendu à la sirène et nous a dit adieu dans un long cri d'alarme." (source [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien])
Suite à cette catastrophe les journaux du mois d'octobre 1916 ont relayés l'infos. Voici les articles de presse :

LE PETIT PARISIEN [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] LE FIGARO LE GAULOIS et pour finir L'HUMANITE
En recherchant des infos sur le GALLIA, je suis tombée sur des photos de militaires et marins rescapés du naufrage. Il se peut que mon arrière grand oncle est connu certaines personnes sur ces photos : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

study bises
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Un arrière grand oncle disparu en Mer Méditérannée

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