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 Histoire de la signature

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Mireille
Admin
Mireille

Date d'inscription : 14/11/2012
Age : 62
Localisation : 77290 Mitry Mory

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MessageSujet: Histoire de la signature   Histoire de la signature EmptyMer 14 Mai - 19:43:11

Si pour nous, tracer notre signature est un geste familier, ordinaire, un acte fréquent, répété régulièrement au cours de notre existence, il n'en fut pas toujours ainsi. Autrefois, si on le pouvait, on affirmait son appartenance sociale ou son identité par l'usage d'armoiries, d'un sceau, d'un emblème ou d'un insigne. C'est au terme d'une longue gestation, sur dix siècles, du VIe au XVIe siècle, que l'ordonnance de Fontainebleau, en 1554, puis l'ordonnance civile d'avril 1667, vont rendre obligatoire l'apposition d'une marque autographe du nom propre d'abord sur les actes notariés, puis sur les actes de la « minute » des registres paroissiaux. Dès lors, c'est une nouvelle conception de l'individu et de son identité qui s'affirme : la reconnaissance d'un être singulier, unique, parfaitement identifiable.

Tenant à la fois de l'écriture et du dessin, du mot et de l'image, cette marque hybride, véritable empreinte manuscrite de nos ancêtres, varie selon sa taille, sa forme, sa place, sa lisibilité, sa substance (encre, sang...), son support ou son rapport à l'identité (il est ainsi possible de signer d'une croix, d'un dessin, d'un prénom et d'un nom, ou l'un des deux, d'un surnom, d'un titre honorifique, d'un nom de terre, ou même d'une indication du rang social ou familial...).

Pour le généalogiste, la découverte d'une nouvelle signature est toujours un moment chargé d'émotion ! On mesure alors l'effort ou la fluidité, l'hésitation ou l'aisance, de celui qui a laissé, par-delà le temps, cette trace singulière de sa présence en un lieu et un moment donnés. Ce sont des marques manuscrites, des petits signes de vie de nos ancêtres.


  • Auteur : T. Sabot




Un petit peu d’histoire

  • Au cours du XIIIème : les lettrés comme les illettrés tracent des seings manuels sur les testaments.

  • Vers 1250 : les notaires commencent à produire un seing formé des lettres de leur nom avec quelques traits de plumes.

  • Vers 1296 : le seing du nom est adopté par la chancellerie royale, l’administration et les notaires. C’est la naissance de la signature.

  • Vers 1530 : les noms propres commencent à se fixer en France

  • 1554 : l’ordonnance de Fontainebleau rend obligatoire la signature des parties sur les actes notariés.

  • 1790 : les 2/3 des Français ne savent ni lire ni écrire. 63% des conjoints ne savent pas signer leur acte de mariage.

  • 1792 : le porteur d’un passeport doit désormais signer

  • Au cours du XIXème siècle les signatures qui ne transcrivent pas systématiquement le patronyme disparaissent.

  • 2000 : la signature électronique d’un document a la même valeur légale qu’une signature manuscrite.


Ou trouver les signatures de ses ancêtres ?

  • Les registres paroissiaux et d’état-civil : c’est à partir du règne de Louis XIV (code Louis en 1667) que l’on rencontre fréquemment la présence des signatures dans les actes de baptêmes (le père, parrain & marraine), de mariage (conjoints, témoins) et plus rarement dans les actes de décès (déclarant & témoins).


Dans les faits, dans de nombreuses régions on trouve des signatures bien avant cette ordonnance. Dans le Lyonnais dès 1579, sans doute suite à la prescription des évêques.
A noter que dans les plupart des registres de la série départementale, la signature n’est pas présente. Elle le sera à partir de 1736.

  • Les fonds notariaux : nos ancêtres avaient souvent recours aux services d’un notaire pour de nombreux actes de la vie courante. Or, depuis 1554, les actes notariés doivent être paraphés des témoins de l’acte. On trouvera donc la signature de son ancêtre sur un grand nombre d’actes : contrats de mariages, ventes, testaments, inventaires, reconnaissances, etc.


Il est fréquent qu’un même individu déclare ne pas signer pour son acte de mariage alors que l’on trouvera sa signature sur son contrat de mariage, expression sans doute de la plus grande importance accordée a la signature devant notaire.
Que nous apprend la signature ?
D'une façon générale, la signature traduit d'abord le niveau d'instruction. Une signature avec ruche, fréquente notamment chez les notaires et les hommes de loi, traduit l'instruction supérieure, comme aussi, plus ou moins, une signature "fluide". A l'inverse, une signature lente, grossière ou "en bâton" traduira plutôt l'aptitude à la lecture seule, et non à l'écriture.
En fait l'aptitude à signer variait au plan géographique, avec des régions, de tout temps nettement plus avancées que d'autres. A la fin du XVIIe siècle, les actuels départements de la Marne et des Hautes Alpes comptaient ainsi 70 à 80% des époux sachant signer au bas de leur acte de mariage. Un siècle plus tard, plus de vingt départements connaissaient ces taux. L'alphabétisation, selon plusieurs études serait liée au climat, avec l'exception des Hautes-Alpes, région d'où justement émigraient en hiver les hommes partant se louer pour instruire les populations voisines.
Une étude (CHARTIER, JULIA, COMPERE, "L'éducation en France du XVIe au XVIIIe siècle", Paris, 1976) a montré que pour la période 1786-1790,dans la France du Nord 71% des hommes et 44 % des femmes savaient signer, et que dans la France du sud la proportion était respectivement de 27 % et 12 %.
Quelques exemples

  • Histoire de la signature 120px-Galichon_jean_marie
    Jean-Marie Galichon
    (1798-1873),
    propriétaire à Belmont (42)

     

  • Histoire de la signature 120px-Accary_b
    Benoît Accary
    (1803 -1856)

     

  • Histoire de la signature 120px-H_larrat
    Hugues Larrat
    (1655-1705)

     

  • Histoire de la signature 120px-Signature_notaire
    François Joseph Amberger
    (1759-1838),
    notaire impérial.




(source Généawiki)

Bonne  study bye
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