Merci Mireille pour ce document particulièrement intéressant.
Je suis assez sensible à ce sujet en ce moment. Mon AGP s'est trouvé mobilisé début août (classe 1893). Sa femme s'est retrouvée à la tête d'une laiterie, avec ses 3 enfants, devant gérer le départ de son mari, des ouvriers mobilisés ou partis aider leurs familles. A 14 ans sa fille ainée donnait à manger aux chevaux dès 4h du matin, avant de partir sur les chemins de campagne ramasser le lait dans les fermes pour qu'il soit sur la table des consommateurs dès le petit déjeuner.
J'ai fournit des documents pour une exposition qui devrait avoir lieu à partir de début novembre, à Melun, puis dans diverses villes de Seine-et-Marne : les femmes pendant la Grande guerre, qui se sont retrouvées du jour au lendemain à devoir gérer une exploitation agricole, industrielle, ou qui sont devenues ouvrières, infirmières...
Cette exposition est organisée par la Délégation départementales aux droits des femmes et à l'égalité, sous la direction de Chantal Antier, docteur en histoire, spécialiste de ce sujet.
Mon AGP est mort en novembre 1914. Mon AGM a reçu un diplôme pour son travail. Elle a poursuivi cette activté, avec sa fille ainée, jusqu'à l'âge de 95 ans.
Autre sujet en rapport avec le document, toute une famille de réfugiés de l'Aisne (limte S&M) a débarqué un jour avec bétail, ouvriers, et a été accueillie pendant quelque temps à la laiterie. Ces gens sont restés des amis...